L'Histoire de France vue par San-Antonio, Frédéric Dard
Métronome, Laurànt Deutsch
Non ça n'est pas absurde comme comparaison. Il en est de l'écriture comme de la cuisine, des aliments hétéroclites peuvent parfois, une fois cuisinés avoir une saveur tout à fait comparable. Frédéric Dard n'avait pas pour vocation première l'écriture gargantuesque des aventures drôlatiques de quelques flics parisiens. Il était prof à l'Université, directeur de la chaire de Grammaire selon la légende. Il n'était pas parisien mais lyonnais, c'est toujours le provincial amoureux qui parle de Paris au plus juste. Il aimait l'Histoire comme un humaniste, en commençant par la fin, le détail, l'anecdotique, la petite histoire qui devient la grande.
Pour le petit nouveau c'est la même gouaille, la même humeur. Il n'est pas né à Paris et pourtant l'expression du "Titi parisen" semble lui coller à la peau. Chez cet historien autodidacte, il y a le même humanisme dans l'écriture: ce n'est pas tant les murs que le peuple de Paris qui est conté à travers le temps. Pour cet autre provincial, la foule citadine n'est plus anonyme, mais un personnage en soit. Les deux livres font du bien, le premier parcequ'on aime se savoir descendant de rois imparfaits, parfois irresponsables, goinfreurs et baiseurs, le second parce qu'on aime en bagnaude en ville, sentir sous ses pieds l'ancienne vie trépidante des parisiens de tous les âges.
Et puis,pour combattre les invasions barbares,cela aide surement les bons carabins et leur bonne médecine en faisant du bien à la taète !
RépondreSupprimermonsieur est connaisseur !
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