Une superbe plongée dans le quotidien contemporain d'une famille japonaise. Un trentenaire légèrement désabusé des femmes, et qui ne comprend pas grand chose aux enfants décide de prendre sous tutelle la fillette illégitime de son grand-père après le décès de celui-ci. Sa décision est impulsive: une gamine n'a pas à subir le désamour de sa famille à cause "du déshonneur et de la tradition". Pourtant il faut apprendre à vivre à deux, à s'intégrer dans une société étrangement hyper-moderne dans son modèle économique mais aussi très antiprogressiste pour tout ce qui touche à la famille et la tradition. Ce n'est pas devenir papa qui est difficile, c'est se faire accepter comme père célibataire dans un pays où il est à peine pensable qu'une femme puisse tenir ce rôle. Les hommes et les enfants, deux mondes totalement clos. En avançant dans les tomes (5 traduits à ce jour) Daïkichi va lentement apprivoiser une petite Rin d'à peine 6 ans, un peu trop sage et autonome pour son âge, mais aussi trouver des comparses de galère. En changeant de job pour ne plus avoir à faire d'heures sup', il rencontre d'autres pères soucieux. Dans son voisinage il s'éprend de son équivalent féminin, une mère célibataire légèrement dépassée par les évènements... Au delà du récit touchant de cette nouvelle vie qui commence pour un papa et sa fille mais aussi pour tout un pays (les femmes ne peuvent plus être seules à gérer la vie domestique), le lecteur européen s'embarque dans un monde plein de nouveautés culturelles, culinaires, ludiques, toujours magnifiquement dessiné par la mangaka Yumi Unita. Dans le dernier tome traduit, (tome 5) Rin est une jolie adolescente soucieuse de son avenir universitaire, et Daïkichi se rend compte, un peu blasé, que son "métier" de père pendant 10 ans lui a fermé le monde des rencontres amoureuses. Impossible dans ce Japon là d'être un père responsable et un hypothétique mari.
lundi 19 octobre 2009
Pendant ce temps, en Alpaga...
*Gilet à Rangs Raccourcis.
Alors certes je me bats un peu avec la plumette écru qui est deux fois plus longue que l'alpaga, mais le tricot est tout doux et monte rapidement, et en essayant on pige assez rapidement le coup des rangs raccourcis, et puis cette couleur est vraiment terrible, chuis trop fière. Petite modif' en perspetive, j'ai prévu de lui mettre des boutons (avec des petites pattes en ruban du même bleu) parce que l'attache du gilet avec une broche, j'ai déjà eu et j'aime pas trop: ça abîme le tricot à terme en le déformant... Mais je ferai que trois boutons je pense, pour garder l'effet "fermé mais ouvert quand même"...
Oui alors sinon les adorables aiguilles n°5 en bois avec des petites fraises des bois au bout elles viennent de ma super mercerie "Le Comptoir" rue Cadet dans la 9ème à Paris, (voir le site en cliquant sur "le Comptoir"). Achetées malgré les mises en garde de M'an : "moi j'aime pas trop les aiguilles en bois parce que ça glisse pas assez", bah oui sauf que là ça tombe bien que ça glisse pas vu qu'on tricote à 4 aiguilles et qu'il faut laisser des mailles en attentes, sans mes aiguilles en bois, je crois que je serais devenue grossière à chaque fois que l'aiguille avec les mailles en attente aurait glissée...Pourtant vous me connaissez, c'est pas mon genre...
mardi 13 octobre 2009
le mois de la Citrouille
Pour le coup je n'ai pas fais exprès, mais j'ai terminé mon petit pull "trapèze" manches 3/4 Citrouille, le mois d'Halloween !!! Y'a de la sorcellerie derrière tout ça...(modèle chez les petites bergères, fil itou)
lundi 12 octobre 2009
de la poésie en alpaga
Projet cardigan caresse
Alpaga "Bruyère" et Plumette "Vert émeraude" mélangés (va pas falloir faire des noeuds). C'est moi qui est inventé le mélange... C'est-t-y pas de la poésie toutes ces couleurs ma bonne dame, moi ça m'émeut...
Projet de petite merveille de douceur en alpaga gris moyen, anthracite et écru, perles noire, feutrine gris moyen et anthacite, kapok. Je n'en dis pas plus...
dimanche 11 octobre 2009
San-antonio vs Métronome
L'Histoire de France vue par San-Antonio, Frédéric Dard
Métronome, Laurànt Deutsch
Non ça n'est pas absurde comme comparaison. Il en est de l'écriture comme de la cuisine, des aliments hétéroclites peuvent parfois, une fois cuisinés avoir une saveur tout à fait comparable. Frédéric Dard n'avait pas pour vocation première l'écriture gargantuesque des aventures drôlatiques de quelques flics parisiens. Il était prof à l'Université, directeur de la chaire de Grammaire selon la légende. Il n'était pas parisien mais lyonnais, c'est toujours le provincial amoureux qui parle de Paris au plus juste. Il aimait l'Histoire comme un humaniste, en commençant par la fin, le détail, l'anecdotique, la petite histoire qui devient la grande.
Pour le petit nouveau c'est la même gouaille, la même humeur. Il n'est pas né à Paris et pourtant l'expression du "Titi parisen" semble lui coller à la peau. Chez cet historien autodidacte, il y a le même humanisme dans l'écriture: ce n'est pas tant les murs que le peuple de Paris qui est conté à travers le temps. Pour cet autre provincial, la foule citadine n'est plus anonyme, mais un personnage en soit. Les deux livres font du bien, le premier parcequ'on aime se savoir descendant de rois imparfaits, parfois irresponsables, goinfreurs et baiseurs, le second parce qu'on aime en bagnaude en ville, sentir sous ses pieds l'ancienne vie trépidante des parisiens de tous les âges.
le cri du champi ...
... le soir au-dessus des jonques
Chers trois amis lecteurs me revoilà, et j'ai ramené du beau et du bon dans mon escarcelle: du beau champi qui sent bon l'sous bois direct chassé dans le giron de la Gironde (si, c'est un bon jeu de mot, je fais ce que je veux). Vous voulez une astuce pour trouver un bon coin ou le champi se reproduit, facile, tendez l'oreille et guettez son cri pendant la période des amours. Ahh le cri du champi le soir au fond des bois.